Pourquoi les projets d’investissements en France ont-ils baissé de 5 % en 2024 ?

Le 18 février 2025 par La rédaction

La baisse des projets d’investissement en France en 2024 est un signal fort pour les décideurs et les acteurs économiques. Cette diminution de 5 %, révélée par une étude de la Scet en partenariat avec Ancoris, met en lumière des enjeux structurels qui fragilisent l’attractivité du territoire.

Quels sont les facteurs qui expliquent cette baisse ?

Les raisons de cette baisse sont multiples. L’instabilité politique, marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, a nourri un climat d’incertitude. Les chefs d’entreprise interrogés lors des 8.000 entretiens téléphoniques mentionnent également les tensions économiques persistantes et la volatilité des marchés internationaux comme des freins majeurs aux investissements.

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En parallèle, la France souffre d’un déficit d’infrastructures adaptées aux nouvelles exigences industrielles et d’une bureaucratie perçue comme lourde. Ces éléments, combinés à des coûts de production élevés, dissuadent certains investisseurs étrangers de s’engager durablement.

Quels secteurs sont les plus touchés ?

Le secteur industriel est particulièrement impacté, avec une baisse marquée des nouveaux projets d’usines et de modernisation des équipements. Les projets de relocalisation, qui avaient pourtant le vent en poupe après la crise sanitaire, semblent ralentir face aux incertitudes politiques.

L’immobilier tertiaire souffre également d’un essoufflement : les acteurs locaux signalent une frilosité accrue des entreprises à s’engager sur de nouveaux baux ou à construire de nouveaux sièges sociaux.

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Existe-t-il des leviers pour relancer l’investissement ?

Face à ce constat, plusieurs leviers peuvent être activés pour inverser la tendance. Simplifier les démarches administratives et accélérer les délais de traitement des projets serait un premier pas essentiel. La mise en place de politiques fiscales incitatives pour les entreprises qui investissent dans la transition écologique et numérique pourrait aussi redonner de l’élan aux décisions d’investissement.

Enfin, renforcer la communication sur les atouts des territoires et sur les success stories françaises pourrait aider à restaurer la confiance des investisseurs, tout en valorisant l’innovation et le dynamisme de certaines régions.

Vers une prise de conscience collective ?

“Nous ne pouvons plus adopter la politique de l’autruche”, avertissent les experts de la Scet. Passer à la vitesse supérieure en matière d’attractivité, de compétitivité et de flexibilité réglementaire apparaît désormais comme une urgence. Cette baisse des investissements, bien que préoccupante, pourrait être le déclencheur d’un réflexe de résilience pour la France.

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En agissant rapidement et collectivement, les territoires français pourraient non seulement inverser la courbe des investissements, mais aussi redevenir des pôles d’innovation et de croissance à l’échelle européenne.

La rédaction

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