La fortune de Patrick Drahi est le fruit d’opportunités acquises sur le marché des télécommunications et des médias ! On vous dit tout.
Quelle est la fortune de Patrick Drahi ?
Selon le classement Forbes France 2023 des milliardaires français, Patrick Drahi occupe une position remarquable ! Il est à la 636ème place du classement mondial. Sa fortune estimée à 4,3 milliards d’euros témoigne de son parcours extraordinaire en tant qu’entrepreneur et magnat des médias et des télécommunications. Cette reconnaissance parmi les milliardaires les plus riches du monde reflète l’ampleur de son empire et son influence sur l’industrie mondiale. Malgré les défis auxquels il a été confronté, Patrick Drahi continue de figurer parmi les entrepreneurs les plus influents et prospères. Consolidant ainsi sa place dans l’histoire des affaires.
Qui est Patrick Dahi ?
Patrick Drahi est né en 1963 à Casablanca, au Maroc, dans une famille juive d’origine marocaine. À l’âge de quinze ans, il déménage en France avec sa famille pour poursuivre ses études. Sa passion pour les mathématiques et la technologie l’a conduit à étudier l’électronique et l’informatique à l’école Polytechnique. Dès son jeune âge, l’homme d’affaires a démontré une capacité exceptionnelle à anticiper les évolutions technologiques. Mais surtout, à identifier les opportunités commerciales.
Où vit l’homme d’affaires ?
Patrick Drahi réside dans une villa située à Cologny, en Suisse, une commune renommée pour sa grande aisance et ses vues panoramiques sur le Lac Léman. Cologny est souvent comparée au Beverly Hills de la Suisse, avec ses luxueuses demeures entourées de hautes palissades et équipées de systèmes de surveillance sophistiqués. Cette localité exclusive offre un cadre idyllique et privilégié pour le milliardaire français, lui permettant de profiter de la tranquillité et du confort dans l’un des quartiers les plus prestigieux de Genève.
La Naissance d’un Empire Télécom
Dans les années 1980, alors que le câble connaît un succès fulgurant aux États-Unis, cette technologie suscite peu d’intérêt en France, malgré son déploiement dans les grandes villes. Convaincu de pouvoir inverser la tendance, Patrick Dahi se lance résolument dans l’aventure. Dans les années 1990, il fonde sa première entreprise : ACS (Altice Corporate Services). Elle fournit des services de conseil en télécommunications aux entreprises. C’est le début de son aventure dans le secteur du câble !
En 1994, il fonde Sud Câble Services, devenant ainsi son premier câblo-opérateur. Pour financer cette entreprise, il fait appel à un prêt étudiant de 50 000 francs (équivalent à environ 11 300 euros). En 2002, il fonde Altice, un fournisseur de services Internet par câble en France, qui devient rapidement un acteur majeur du marché. Après avoir fondé son entreprise, le jeune entrepreneur entreprend un périple à travers le Sud de la France pour commercialiser ses câbles.
Peu à peu, il s’implante dans les réseaux français avant de susciter l’intérêt des grands géants. Il confie quelques anecdotes sur son parcours :
« J’ai enchaîné les réunions municipales devant les habitants, parfois devant seulement trois mamies »
Aujourd’hui, Patrick Drahi est le dirigeant d’un vaste empire multinational dans le secteur des télécommunications, présent dans des pays tels que :
- Israël,
- le Portugal,
- les États-Unis,
- le Royaume-Uni
Une technique particulière entre richesse et endettement ?
Sa fortune s’est bâtie d’abord en France puis à l’étranger grâce à une méthode de gestion d’investissements particulière, connue sous le nom de LBO (Leveraged Buyout). Cette technique implique de s’endetter pour acquérir une entreprise cible, la restructurer afin d’accroître ses profits financiers, et rembourser les emprunts en prélevant fortement sur la trésorerie de cette même entreprise. Cette stratégie a permis à Patrick Drahi de réaliser des acquisitions fructueuses et de prospérer tant sur le marché national qu’international.
Patrick Drahi a développé un mode opératoire préféré : le financement d’opérations par de la dette. Sa méthode est directement inspirée de celle du célèbre John Malone, surnommé le cow-boy du câble américain. Elle repose sur des montages financiers sophistiqués, assimilés à des LBO géants. En utilisant cette approche ingénieuse, l’homme d’affaires a su réaliser des acquisitions stratégiques et prospérer.
Une fois qu’il a réussi à acquérir les sociétés ciblées, Patrick Drahi adopte un management rigoureux et une gestion extrêmement serrée des coûts pour les transformer en véritables « machines à cash ». Grâce à des stratégies efficaces de réduction des coûts et d’optimisation des performances, il parvient à accroître la rentabilité de ces entreprises, générant ainsi des bénéfices substantiels qui servent à rembourser la dette contractée lors des acquisitions.
« Les télécoms, c’est comme un flipper : tant qu’il y a des boules, je joue encore », a-t-il déclaré.
Scandale de corruption chez Altice
La Fortune de Patrick Drahi a été frôlée par plusieurs scandales. Avec une dette s’élevant à près de 60 milliards d’euros, l’empire Altice se positionne parmi les groupes les plus endettés dans le secteur des télécommunications. Récemment, l’affaire de corruption dans la société a secoué l’empire des télécoms de Patrick Drahi. Le scandale a débuté le 13 juillet 2023 avec l’arrestation d’Armando Pereira, l’un des cofondateurs de l’entreprise et bras droit de Drahi. Dans le cadre d’une enquête sur : des actes présumés de corruption et de blanchiment d’argent au Portugal. Son associé est soupçonné d’avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux pour détourner des sommes importantes via la politique d’achat du groupe.
Cette situation a eu un impact significatif sur la réputation de l’entreprise et a soulevé des inquiétudes concernant ses pratiques internes et la direction de l’empire télécoms de l’homme d’affaires. Les développements de cette enquête sont suivis de près par les autorités et les parties prenantes, car ils pourraient avoir des conséquences importantes pour l’avenir d’Altice.
En conséquence, la confiance dans la signature financière de Patrick Drahi a été ébranlée, et des mesures pour restaurer la crédibilité et la stabilité de l’empire Altice sont désormais nécessaires pour faire face à ces défis financiers. En effet, les enquêteurs portugais ont effectué des perquisitions au siège de l’entreprise à Lisbonne. Plusieurs responsables et anciens cadres d’Altice sont mis en cause dans cette affaire !
Patrick Drahi bâtit un empire médiatique par le biais de multiples acquisitions
Après son rachat de SFR en 2014, il s’est lancé dans une frénésie d’acquisitions dans les médias. En rachetant des acteurs clés de l’industrie, il a étendu son influence et son portefeuille médiatique. Patrick Drahi a entrepris une série d’achats dans les médias français, profitant du contexte du marché qui lui permettait de saisir à bas prix des groupes constitués. C’est ainsi qu’il a pu obtenir un prêt relais de 4 millions d’euros en mai 2014 pour venir en aide à Libération. Il sauve de la faillite le quotidien Libération en investissant 18 millions d’euros.
Vers la fin de l’année 2014, le groupe belge Roularta a pris la décision de mettre en vente L’Express, afin de se défaire de son foyer de pertes et de recentrer ses activités sur le nord de l’Europe. À la suite de cette annonce, plusieurs offres d’acquisition lui ont été présentées, principalement pour les newsmagazines. Le 9 janvier 2015, le belge Roularta confirme avoir cédé au milliardaire franco-israélien les magazines français les plus importants du groupe, tels que :
- L’Expansion,
- Studio Ciné live,
- Lire,
- Mieux vivre votre argent,
- Classica,
- Pianiste
Sur le front de l’information, il a notamment acquis : Libération, L’Express, BFMTV et RMC !
Aussi, le groupe Figaro a également soumis une offre pour les autres titres de presse. Ces opérations ont suscité un vif intérêt de Patrick Dahi pour agrandir sa fortune. Ce qui distingue Patrick Drahi, c’est sa conviction inébranlable en faveur de la « convergence » entre les télécoms et les médias. Son objectif est de fournir ses infrastructures de télécommunications avec des contenus maison, afin de stimuler les abonnements et, par conséquent, les bénéfices.
Patrick Dahi fuit les mondanités !
La Fortune de Patrick Drahi ne fait pas tout, puisque Patrick Drahi n’est pas du genre mondain. Il préfère éviter les dîners interminables dans les grands restaurants. À Genève, il lui arrive fréquemment de renoncer à la dernière minute à une soirée en ville pour rester paisiblement chez lui. Ses amis ne sont pas issus du monde des célébrités ou des hautes sphères du CAC 40. Son cercle d’amis comprend principalement quelques dirigeants d’entreprise, d’anciens camarades de promotion à Polytechnique :
- Patrick Pouyanné (Total),
- Jacques Veyrat (Impala),
- Olivier Huart (TDF)
« Moi je n’ai pas changé, l’argent ne m’est pas monté à la tête », déclare-t-il.
Patrick Drahi évoque avec nostalgie ses modestes débuts. Son premier appartement se situait dans le quartier Picpus du XIIe arrondissement de Paris. Sa première maison, un pavillon à Thiais, au sud de Paris, fut entièrement achetée à crédit. Il se décrit comme un homme simple, préférant manger à la cantine ou emmener ses collaborateurs dans des restaurants de couscous à Saint-Denis, il y a quelques années. La Fortune de Patrick Drahi augmente de jours en jours, mais, il reste attaché à ses origines modestes et garde un mode de vie sans ostentation.
Patrick Dahi soutient les étudiants étrangers dans son association
Il s’investit dans un projet de soutien aux étudiants étrangers en collaboration avec Télécom ParisTech, son ancienne école et Télécom Bretagne. Il accorde chaque année une bourse de 9 500 euros à sept étudiants étrangers issus de ces deux écoles. Cette initiative témoigne de son engagement envers l’éducation et son désir de soutenir les futurs talents du domaine des télécommunications et des nouvelles technologies.
