Le 20 juillet 2025 par Laurine Rédaction
La Guinée traverse une période de transition politique intense, marquée notamment par l’organisation annoncée d’un référendum constitutionnel le 21 septembre 2025, suivi d’élections législatives et présidentielles en décembre 2025. Sous la houlette de la junte militaire dirigée par le général Mamady Doumbouya, ces consultations sont présentées comme les jalons d’un retour à l’ordre constitutionnel, après un coup d’État en 2021 et le report de précédentes échéances électorales.
Table des matières
ToggleContexte et enjeux du référendum (comment transformer mov en mp4)
Pour comprendre ce tournant, il faut saisir l’importance stratégique de la constitution à venir. Le premier pas, c’est l’adoption du texte fondamental via le référendum prévu le 21 septembre (). Ensuite, la mise en place de la Direction Générale des Élections (DGE) vise à garantir la tenue crédible des élections en décembre . Transformer mov en mp4, c’est un peu comme changer le format de gouvernance : passer d’une junte à un cadre constitutionnel structuré. Les observateurs préoccupés regrettent la dissolution de nombreux partis politiques (plus de 50) et les restrictions sur les médias, qui mettent en lumière les doutes quant à la transparence du processus.
Le référendum du 21 septembre : quel contenu constitutionnel ?
Le projet de constitution renforce le pouvoir exécutif : l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans, renouvelable une fois ; création d’un Sénat en plus de l’Assemblée nationale ; assouplissement des limites d’âge pour les candidats (35–80 ans). Certains craignent que ces dispositions ne servent à consolider la position du général Doumbouya pour qu’il soit candidat lors des élections.
Ce texte sera soumis au vote populaire à la rentrée. Si le « oui » l’emporte, cela ouvrira la voie aux élections de décembre. En revanche, un rejet pourrait prolonger l’incertitude politique, sur fond de méfiance généralisée entre la junte et l’opposition.
Organisation électorale : cap vers la DGE
La Direction Générale des Élections (DGE), créée en juin, est l’autorité chargée de superviser les opérations du référendum et des scrutins finaux. Elle gère le registre électoral, la logistique, la conformité des partis et la représentation auprès d’observateurs régionaux et internationaux.
Cette structure vise à répondre aux critiques sur les précédents reports. Mais elle est aussi confrontée aux limites de la liberté d’expression : coupures régulières d’internet, pressions sur les radios privées, arrestations de journalistes. Le défi est de démontrer crédibilité et impartialité pour obtenir l’adhésion de la communauté internationale.
Réactions de l’opposition et de la société civile
Les partis de l’opposition n’ont guère caché leur scepticisme. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), sous surveillance, et l’ANAD, menée par Cellou Dalein Diallo, ont rejeté l’avant-projet, estimant que la nouvelle constitution « confisque le pouvoir ». Plusieurs rassemblements et manifestations ont eu lieu à Conakry pour demander davantage de garanties démocratiques.
Par ailleurs, des organisations de la société civile insistent sur la nécessité d’un environnement électoral libre, avec accès total aux médias et à internet. Les ONG internationales observent de près la phase du référendum pour alerter sur tout recul démocratique.
Données économiques encourageantes malgré l’incertitude politique
Malgré le climat politique tendu, la Guinée affiche une situation économique positive. Le pays a exporté un record de 48,6 millions de tonnes de bauxite au premier trimestre 2025, en hausse de 39 % par rapport à 2024, principalement vers la Chine . Ces performances financières pourraient faciliter des investissements, notamment dans les infrastructures, à condition qu’un climat plus stable soit assuré.
Calendrier électoral : vers une sortie de crise ?
Le référendum est programmé le 21 septembre 2025, suivi des élections législatives et présidentielle en décembre 2025. Ces échéances représentent un nouveau challenge pour la junte : les premières échéances électorales depuis 2021.
L’organisation conjointe du référendum et des scrutins finaux est un test de crédibilité. Il reste à voir si la DGE et les autorités en charge parviendront à instaurer un cadre transparent, libre et inclusif, accepté par les Guinéens et la communauté internationale.
Enjeux à suivre
- Crédibilité démocratique : respect du calendrier, liberté de la presse, participation citoyenne.
- Stabilité politique : maintien de la paix sociale, dialogue entre acteurs.
- Attractivité économique : maintenir la confiance des investisseurs, notamment dans les secteurs miniers et portuaires.
- Suivi international : attention des organisations régionales et internationales sur le déroulement des élections.
La Guinée se tient à la croisée des chemins : le référendum constitutionnel du 21 septembre 2025 constitue l’épreuve de vérité pour la junte au pouvoir depuis 2021. Accompagné des scrutins finaux en décembre, ce processus pourrait déboucher vers une transition vers un régime civil légitime. Toutefois, la réussite dépendra fortement du degré de liberté accordé à la société civile, des garanties électorales et du climat politique global.
Les surprises ou dérives ne sont pas à exclure, mais la mobilisation populaire, la surveillance internationale et les pressions internes pourraient jouer un rôle clé. La Guinée, riche de ses ressources économiques et de sa société pluraliste, a aujourd’hui l’opportunité de choisir une nouvelle trajectoire démocratique crédible et durable.
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