Selon The Guardian, Genesis est le nouvel outil présenté aux médias comme une « aide » pour la rédaction d’articles.
Selon Google, la technologie Genesis ne vise pas à remplacer le journalisme. La société a communiqué que « Ces outils ne vont pas remplacer les rôles de reportage, de création et de factchecking des journalistes ». Google précise que leur objectif est de fournir aux journalistes le choix d’utiliser ces technologies de manière à améliorer leur travail et leur productivité, tout comme c’est le cas pour les assistants personnels disponibles dans Gmail et Google Docs.
Selon le New York Times, qui a obtenu des informations de trois sources proches du projet, Google serait en discussions avancées avec le Washington Post, News Corp (propriétaire du Wall Street Journal) et le New York Times lui-même pour une utilisation de l’outil Genesis au sein de ces groupes médias.
Genesis l’assistant des journalistes
La solution de Google, surnommée Genesis en interne, est capable de traiter des informations telles que les détails d’événements en cours ou récents, et de créer du contenu informatif en conséquence, ont affirmé ces sources qui ont préféré rester anonymes pour parler du produit.
L’une des trois sources a précisé que Google envisage Genesis comme une sorte d’assistant personnel pour les journalistes, automatisant certaines tâches pour leur permettre de se concentrer sur d’autres aspects de leur travail. On souligne également que l’entreprise considère cette technologie comme respectueuse, car elle pourrait aider l’industrie de l’édition à contourner les dangers liés à l’IA générative.
Inquiétude dans la presse
Le nouveau outil de Google suscite une inquiétude parmi les journalistes qui ont rédigé leurs propres articles depuis des décennies. Bien que le sujet ne soit pas nouveau aux États-Unis, certaines agences de presse, telles que l’Associated Press, utilisent déjà depuis longtemps l’intelligence artificielle pour générer des articles sur des sujets spécifiques comme les rapports financiers d’entreprises. Cependant, ces articles automatisés restent une petite fraction du contenu par rapport à ceux rédigés par des journalistes.
Par exemple, la chaîne de télévision sportive américaine ESPN utilise également depuis plusieurs années une solution d’intelligence artificielle pour publier automatiquement les résultats de compétitions sportives.
La crainte des journalistes est fondée, car si l’intelligence artificielle est massivement utilisée par la presse, elle pourrait conduire à la génération d’articles à une échelle beaucoup plus grande. Si ces articles ne sont pas corrigés et vérifiés avec soin, ils pourraient propager de la désinformation et influencer la manière dont les informations traditionnellement rédigées sont perçues par le public.
Il est crucial que les médias qui envisagent d’utiliser de telles technologies soient conscients des risques potentiels et s’engagent à maintenir des normes élevées en matière de vérification et de qualité du contenu. Le journalisme reste une profession essentielle pour fournir des informations exactes, équilibrées et fiables, et l’intégration de l’IA doit se faire de manière réfléchie pour ne pas compromettre l’intégrité de l’information.
