Dans cette interview, Benjamin Blivet, fondateur de Project’immo, nous présente son entreprise innovante, spécialisée dans l’optimisation immobilière. Alliant les métiers d’architecte d’intérieur, d’expert en rénovation tous corps d’État et de consultant immobilier, Project’immo offre une solution clé en main, de la conception à la réalisation. L’objectif : démocratiser l’accès à des services de qualité, tout en garantissant une transformation sur mesure et une valorisation optimale des espaces.
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ToggleQu’est-ce que Project’immo ?
Benjamin Blivet : C’est une entreprise orientée sur l’optimisation immobilière. C’est un mélange de trois métiers : architecte d’intérieur, avec une spécialisation en optimisation d’espace ; expert en rénovation tous corps d’État ; et consultant immobilier.
Vous avez créé cette entreprise pour démocratiser le métier d’architecte d’intérieur, souvent perçu comme élitiste. Pouvez-vous en dire plus ?
Benjamin Blivet : Oui, en effet. Le métier d’architecte d’intérieur est souvent élitiste. Tout le monde n’appelle pas un architecte d’intérieur et pourtant cela facilite grandement les projets. Je pense que les modélisations 3D permettent efficacement aux clients de se projeter afin de voir à quoi ressemblera leur intérieur après notre intervention et ainsi nous orienter au mieux sur ses propres envies.
Je peux arriver chez un client pour une rénovation classique et constater directement des axes d’optimisation possible. Par exemple une grande cuisine fermée qui pourrait donner lieu à la création d’un petit studio en location. Concrètement on ouvre une porte sur les parties communes et on bascule la cuisine côté salon. Pour une pareille transformation, le client aura potentiellement du mal à se projeter… que donnerait une cuisine dans le salon ? » me demande-t-il Je réponds alors : « Je suis architecte d’intérieur, je vous ai fait une modélisation en 3D, voici à quoi cela ressemblerait. » Ensuite, il demande : « Combien ça coûterait ? » Et là, je dis : « Je suis expert en rénovation tous corps d’État, je vous ai fait un devis avec tous les détails des coûts. »
« Mais comment procéder avec la copropriété ? Y a t’il des choses à gérer avec le notaire? » Ce à quoi je lui indique « je suis consultant immobilier, je m’occupe de faire la demande en Assemblée Générale Extraordinaire auprès de la Copro, de solliciter notaire, géomètre, etc… ».
Quels types de clients avez-vous ?
Benjamin Blivet : Tous types de clients. Notre compétence résidence aussi dans nos capacités d’adaptation.
Ayant une clientèle composée majoritairement de particuliers, j’ai également travaillé pendant plusieurs années pour la Mairie de Paris. En effet, j’ai été sollicité pour des rénovations d’espaces sur lesquels nous avions pour certains de l’optimisation d’espace, comme la création de nouveaux espaces, par exemple une légumerie dans une école du 7e arrondissement de Paris.
Un autre exemple de dossier intéressant concerne un immeuble haussmannien avec un dernier étage et une toiture permettant une mezzanine sous comble. J’ai eu comme clients le propriétaire de l’appartement et la copropriété qui refaisait la toiture.
D’un côté, la toiture représente une partie privative, et de l’autre, une partie commune
Quels sont vos concurrents et en quoi vous différenciez-vous ?
Benjamin Blivet : Mes concurrents sont nombreux, notamment à Paris, parmi les cabinets d’architectes d’intérieur et les entreprises de rénovation classiques. La différence que j’apporte réside dans les trois métiers rassemblés. Souvent, les architectes d’intérieur ne suivent pas les chantiers, ou les entreprises de rénovation ne sont pas architectes d’intérieur. Certains peuvent cumuler deux de ces métiers, mais rarement les trois. Ce triangle de compétences me semble indispensable dans ce métier.
Quelle est votre méthode de travail ?
Benjamin Blivet : Mon process consiste à repartir de zéro pour chaque projet, en incluant toutes les améliorations possibles. Par exemple, pour un projet avec la mairie de Paris, nous avons retiré cinq couches de carrelage mural pour revenir au mur de base. Pour l’installation d’un faux plafond dans un appartement, des dalles en polystyrène étaient collées sur le plafond qui allait être recouvert, nous les avons malgré tout décollées pour repartir à zéro, même si elles allaient être recouvertes. Pour le projet haussmannien, nous avons refait une chape allégée sur l’ensemble du logement après avoir retiré toute l’isolation existante. Nous refaisons tout dans les règles de l’art, aux normes en vigueur.
Quels sont les défis liés à la gestion de plusieurs corps de métier ?
Benjamin Blivet : Notre activité étant la rénovation, il est très fréquent d’avoir des surprises lors de l’avancement des chantiers. Les défis à relever peuvent être temporels, techniques, administratifs, logistiques ou autre. Tous les corps de métier sont liés, donc il ne faut pas de grain de sable sinon cela bloqué toute la machine. C’est un défi, mais c’est aussi une question de passion. À partir du moment où c’est une passion, tout se fait.
Pouvez-vous citer un défi spécifique que vous avez relevé ?
Benjamin Blivet : Un défi relevé concernait une contrainte temporelle. Pour la mairie de Paris, notamment pour des écoles, on ne peut souvent intervenir que pendant les vacances. Nous avons dû réaliser un gros chantier prévu pour deux ou trois mois en deux semaines.
Auriez-vous un autre projet marquant dont vous êtes fier ?
Benjamin Blivet : Le projet haussmannien dont je parlais, avec des photos avant-après sur mon compte Instagram. J’ai valorisé le logement en le transformant en deux pièces, passant d’un studio à deux pièces. Nous avons aussi fait une isolation en triso super 12 au niveau de la toiture, ce qui a permis de gagner du volume utile. Nous avons également installé des escaliers gain de place, des verrières sur mesure, et optimisé la lumière pour traverser les pièces. L’idée était de repenser entièrement l’espace, ce qui est particulièrement intéressant dans un Haussmannien où aucun mur n’est droit.
Comment avez-vous géré ce type de projet complexe ?
Benjamin Blivet : Tous mes corps de métier ont été nécessaires et concomitants. J’ai dû gérer le dossier pour le remplacement des verrières sur mesure entre les parties communes de la toiture et les parties privatives chez mon client au dernier étage. J’ai géré avec l’urbanisme, la mairie, les architectes des Bâtiments de France, et la copropriété. C’était un projet où mon métier prend tout son sens.
Comment gérez-vous la partie administrative liée à la copropriété et autres formalités ?
Benjamin Blivet : Je suis consultant immobilier. Mon métier consiste aussi à accompagner pour toutes les démarches auprès du syndic, de la copropriété, du notaire. Si besoin, je sollicite un géomètre. L’idée est de fournir une solution clé en main, en gérant un projet de A à Z de manière optimisée. L’optimisation peut se limiter à une simple rénovation selon les demandes et les projets du client.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite investir dans un projet de rénovation ?
Benjamin Blivet : Mon conseil est d’accepter de ne pas savoir tout faire et de faire appel à des professionnels. On gagne du temps et de l’argent en laissant faire les experts, qui garantiront un travail durable. Par exemple, des amis voulaient acheter un logement et m’ont demandé de vérifier les travaux à prévoir. J’ai constaté que, malgré une apparence correcte, les murs étaient en mauvais état et nécessitaient d’importants travaux. Ils ont finalement acheté un autre appartement dans le même immeuble, où les travaux avaient été bien réalisés.
Avez-vous des projets futurs ?
Benjamin Blivet : Je viens de me faire référencer pour répondre aux marchés publics. J’avais déjà travaillé pour la mairie de Paris, mais par le biais de la caisse des écoles. À partir de septembre, je commence à répondre directement aux marchés publics.
Pour plus d’informations visitez https://www.projectimmo-france.com/
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